Les comités sociaux et économiques (CSE) portent une responsabilité forte : défendre les droits des salarié·es, favoriser leur bien-être et proposer des activités sociales et culturelles en cohérence avec leurs valeurs. Face aux mutations du tourisme et aux dérives d’un secteur souvent marqué par la précarité et l’injustice sociale, une question s’impose : comment orienter les choix de séjours proposés aux salarié·es pour qu’ils soutiennent réellement les travailleurs et travailleuses, en France comme à l’international ?
Grâce au Label Tourisme Équitable porté par l’Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire, les CSE disposent aujourd’hui d’un outil exigeant, fiable et transparent qui garantit le respect des droits humains et du travail décent dans toutes les étapes du voyage.
Pourquoi le tourisme équitable parle aux valeurs des syndicats et des CSE
Depuis toujours, les syndicats et les instances représentatives des salarié.e.s défendent un monde du travail plus juste : salaires décents, égalité, conditions de travail dignes, lutte contre les discriminations. Ces combats ne s’arrêtent pas aux portes de l’entreprise. Ils rejoignent la cause des travailleur.euse.s du monde entier, trop souvent exploité.e.s par un tourisme conventionnel qui privilégie le profit au détriment des droits fondamentaux.
Or, le tourisme équitable repose précisément sur ces valeurs militantes :
- Pas d’exploitation mais du partage : chaque acteur de la chaîne touristique bénéficie équitablement des retombées économiques.
- Pas de dumping social mais du respect : les normes internationales du travail sont appliquées, même dans les pays où elles ne sont pas toujours garanties.
- Pas de discriminations mais de l’inclusion : les femmes, les jeunes et les minorités sont encouragés à prendre part à l’activité touristique et à bénéficier de ses retombées.
Pour un CSE, choisir le Label Tourisme Équitable, c’est donc prolonger ses engagements au-delà de l’entreprise, en cohérence avec les missions sociales et solidaires qui sont les siennes.
Le Label Tourisme Équitable : unique dans le secteur touristique
Le Label Tourisme Équitable est le seul label touristique à intégrer explicitement la question des droits des travailleurs dans ses critères.
Il ne se limite pas aux aspects environnementaux ou à la réduction de l’empreinte carbone. Il s’intéresse avant tout à la justice sociale et économique, en France comme dans les destinations :
- gouvernance démocratique,
- conditions de travail éthiques,
- respect des normes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT),
- rémunération juste et concertée des guides, chauffeurs, familles d’accueil et prestataires.
Autrement dit, ce label va bien plus loin qu’un simple gage de durabilité : il garantit que le voyage devient un levier de progrès social.
Des critères exigeants pour défendre le travail décent
Plongeons dans le référentiel du Label pour comprendre comment il assure une véritable protection des travailleurs dans le tourisme.
Une gouvernance démocratique et des conditions de travail éthiques
Les voyagistes labellisés doivent appartenir au champ de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), avec une gouvernance démocratique et des bénéfices réinvestis dans l’activité plutôt que distribués aux actionnaires.
Pour leurs propres salarié·e.s en France, ils s’engagent à offrir bien plus que le minimum légal :
- congés supplémentaires, télétravail ou organisation du temps de travail favorable,
- égalité salariale réelle et transparence des rémunérations,
- formations choisies librement et accompagnement professionnel,
- intéressement, primes, chèques repas,
- dialogue social permanent.
Autrement dit : ce que vous revendiquez dans vos entreprises est déjà une réalité chez ces opérateurs.
Le respect des normes de l’OIT dans les destinations
Les voyagistes labellisés s’engagent par écrit avec leurs partenaires locaux à respecter les conventions fondamentales de l’OIT :
- liberté syndicale et droit à la négociation collective,
- interdiction du travail forcé et du travail des enfants,
- égalité et non-discrimination,
- conditions de travail sûres et salubres.
Ils mettent en place des mécanismes de contrôle concrets : discussions avec les salarié·e.s locaux lors de missions, sensibilisation des prestataires, suivi et comptes rendus.
Des conditions d’emploi claires et transparentes
Dans de nombreux pays, il n’existe pas toujours de contrat de travail formel. Le label impose donc que les conditions d’emploi soient clairement définies et communiquées : fonctions, rémunération, horaires, congés. Cela peut passer par un contrat, un affichage ou une réunion d’information.
Résultat : les travailleurs savent à quoi s’attendre et ne sont pas à la merci de pratiques abusives.
L’égalité femmes-hommes au cœur des partenariats
Le Label va plus loin encore en demandant aux voyagistes d’encourager activement l’égalité femmes-hommes. Concrètement :
- inclusion des femmes dans les instances décisionnelles,
- appui à des projets économiques portés par des collectifs féminins,
- choix prioritaires d’organisations locales dirigées par des femmes,
- soutien financier à des ONG féministes locales.
C’est un levier puissant d’émancipation et de lutte contre les inégalités, particulièrement dans les pays où les femmes ont moins accès aux ressources économiques.
Une juste rémunération pour tous les acteur.rice.s du voyage
Enfin, le label impose que toutes les personnes impliquées dans l’accueil des voyageurs (guides, chauffeurs, cuisinières, familles d’accueil, artisans) reçoivent une rémunération :
- supérieure au minimum légal du pays,
- conforme aux moyennes observées dans la profession,
- concertée avec les intéressés,
- ajustée régulièrement en fonction du coût de la vie et de l’expérience acquise.
Ces rémunérations sont vérifiées par des enquêtes de terrain et des témoignages.
En clair, un séjour labellisé, c’est une garantie que chaque travailleur.euse.s qui contribue à l’accueil des voyageur.euse.s vit dignement de son travail.
Le tourisme n’est pas un secteur anodin : il emploie des millions de personnes dans le monde, souvent précaires et invisibles. En choisissant le tourisme équitable, les CSE envoient un message fort : nos vacances doivent être en accord avec nos valeurs.
Avec le Label Tourisme Équitable, vous avez l’outil idéal pour garantir cette cohérence. C’est le seul label qui fait du respect des droits des travailleuses et des travailleurs son pilier central.
Pour aller plus loin :
➤ Voyages équitables et solidaires : voyager autrement en petit groupe avec un CSE ou une collectivité
➤ Dossier : faire avancer l’égalité femmes-hommes dans le tourisme équitable
➤ Le tourisme équitable agit pour des emlois digne et un travail décent